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Tuesday, October 14, 2025

Melrose : mensonges, usage de force injustifié et traitements inhumains

Le rapport de la commission sur les incidents du 17 juillet 2025 à la prison de Melrose a été rendu public ce vendredi après-midi. C’est le Premier ministre qui avait exprimé son intention de le mettre dans le domaine public. Pour rappel, plusieurs détenus avaient été blessés il y a quelques mois lors d’une soi-disant émeute. Ce n’est qu’aujourd’hui que la vérité commence à faire surface dans cette affaire.

La section 4.1 du document indique qu’un détenu, identifié comme le détenu T, aurait désobéi aux instructions des officiers de prison qui lui ordonnaient de se rendre au Segregation and Protection Unit (SPU), après avoir été aperçu dans une zone où il n’avait pas le droit d’accéder. Le détenu T se serait alors enfui vers son propre bloc.

Les sections suivantes expliquent que plusieurs officiers, dont celui en charge de la prison, se sont rendus à un point où les détenus étaient rassemblés dans la journée. Ils auraient demandé au détenu concerné de se présenter afin d’être placé en isolement disciplinaire. Dans la foulée, un officier aurait aperçu un tissu en feu dans les mains d’un autre prisonnier, identifié comme le détenu L. En s’approchant de lui, il aurait tenté de dissimuler une pochette noire. Celle-ci, saisie par les officiers, contenait selon lui deux téléphones. Or, d’après la commission, aucun téléphone saisi n’a été officiellement enregistré, ce qui laisse supposer qu’il s’agissait d’un mensonge.

L’histoire prend ensuite un tournant encore plus incroyable. Dans sa version, l’officier en charge allègue que lui et ses collègues auraient été encerclés par environ 125 détenus, dont certains portaient des armes artisanales appelées dans le milieu carcéral des « piques démon ». Mais après avoir visionné les images de vidéosurveillance, la commission a conclu qu’il n’y avait jamais eu 125 prisonniers : leur nombre réel s’élevait à 20. De plus, aucun « pique démon » n’a été utilisé pour menacer ou attaquer le personnel présent. Toutefois, les détenus se seraient effectivement approchés de manière agressive, forçant les officiers à battre en retraite.

L’officier en charge aurait alors sollicité l’intervention de plusieurs unités par l’intermédiaire du commissaire des prisons. La CERT, la SMF et la GIPM sont arrivées pour procéder à un exercice de fouille. Selon le rapport, deux heures après l’incident initial, les prisonniers ne manifestaient plus aucun signe de résistance ou de rébellion envers les autorités.

Après un briefing, les officiers des différentes unités sont intervenus par surprise. Bien que la majorité des prisonniers se soient soumis aux instructions, plaqués contre les murs, un usage excessif de la force a été constaté. Des policiers auraient battu plusieurs détenus alors qu’ils se trouvaient dans une position vulnérable. Le rapport note également que certains prisonniers ont été contraints de se déshabiller et de s’allonger au sol.

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Le rapport de la commission sur les incidents du 17 juillet 2025 à la prison de Melrose a été rendu public ce vendredi après-midi. C’est le Premier ministre qui avait exprimé son intention de le mettre dans le domaine public. Pour rappel, plusieurs détenus avaient été blessés il y a quelques mois lors d’une soi-disant émeute. Ce n’est qu’aujourd’hui que la vérité commence à faire surface dans cette affaire.

La section 4.1 du document indique qu’un détenu, identifié comme le détenu T, aurait désobéi aux instructions des officiers de prison qui lui ordonnaient de se rendre au Segregation and Protection Unit (SPU), après avoir été aperçu dans une zone où il n’avait pas le droit d’accéder. Le détenu T se serait alors enfui vers son propre bloc.

Les sections suivantes expliquent que plusieurs officiers, dont celui en charge de la prison, se sont rendus à un point où les détenus étaient rassemblés dans la journée. Ils auraient demandé au détenu concerné de se présenter afin d’être placé en isolement disciplinaire. Dans la foulée, un officier aurait aperçu un tissu en feu dans les mains d’un autre prisonnier, identifié comme le détenu L. En s’approchant de lui, il aurait tenté de dissimuler une pochette noire. Celle-ci, saisie par les officiers, contenait selon lui deux téléphones. Or, d’après la commission, aucun téléphone saisi n’a été officiellement enregistré, ce qui laisse supposer qu’il s’agissait d’un mensonge.

L’histoire prend ensuite un tournant encore plus incroyable. Dans sa version, l’officier en charge allègue que lui et ses collègues auraient été encerclés par environ 125 détenus, dont certains portaient des armes artisanales appelées dans le milieu carcéral des « piques démon ». Mais après avoir visionné les images de vidéosurveillance, la commission a conclu qu’il n’y avait jamais eu 125 prisonniers : leur nombre réel s’élevait à 20. De plus, aucun « pique démon » n’a été utilisé pour menacer ou attaquer le personnel présent. Toutefois, les détenus se seraient effectivement approchés de manière agressive, forçant les officiers à battre en retraite.

L’officier en charge aurait alors sollicité l’intervention de plusieurs unités par l’intermédiaire du commissaire des prisons. La CERT, la SMF et la GIPM sont arrivées pour procéder à un exercice de fouille. Selon le rapport, deux heures après l’incident initial, les prisonniers ne manifestaient plus aucun signe de résistance ou de rébellion envers les autorités.

Après un briefing, les officiers des différentes unités sont intervenus par surprise. Bien que la majorité des prisonniers se soient soumis aux instructions, plaqués contre les murs, un usage excessif de la force a été constaté. Des policiers auraient battu plusieurs détenus alors qu’ils se trouvaient dans une position vulnérable. Le rapport note également que certains prisonniers ont été contraints de se déshabiller et de s’allonger au sol.

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